
Dimanche des Rameaux
Dimanche des Rameaux…

De l’évangile selon saint Matthieu
au chapitre 26 versets 55-75
Jésus dit aux foules : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, dans le Temple, j’étais assis en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté.» Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplissent les écrits des prophètes. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent. Ceux qui avaient arrêté Jésus l’amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre chez qui s’étaient réunis les scribes et les anciens.
Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : « Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si c’est toi qui es le Christ, le Fils de Dieu. » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! En tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. » Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d’entendre le blasphème ! Quel est votre avis ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. » Alors ils lui crachèrent au visage et le giflèrent ; d’autres le rouèrent de coups en disant : « Fais-nous le prophète, ô Christ ! Qui t’a frappé ? »

Traverser la peur avec le Christ
Combien la peur, l’inconscience et la pression du mal peuvent faire changer le coeur de l’homme… Ceux qui ont acclamé Jésus lors de son entrée à Jérusalem sont pour une grande part sans doute les mêmes qui demandent devant Pilate sa crucifixion…

Apporter au Christ non des rameaux
mais toute notre vie revêtue de sa grâce
Ecouter le texte et une improvisation musicale


Passer par les portes du narthex
Une pièce entre le dehors et le dedans. Le narthex, dans la basilique de Vézelay, ce n’est plus le vent et le soleil (bien présents ces jours-ci !) de l’extérieur, et pas déjà la nef, que l’on aperçoit à travers les portes. Une pièce carrée, qui n’invite pas à avancer, mais à se poser un moment. Un espace roman, dépouillé, où l’on ne décore que les éléments particulièrement importants. Le pèlerin, reprenant son souffle, les découvre peu à peu : trois tympans sont sculptés, mettant en valeur les trois portes qui permettent d’entrer dans l’église elle-même. Au seuil de cette semaine sainte, le narthex de Vézelay nous invite à nous poser un instant. Celui qui s’arrête sent le poids de la fatigue, la joie de l’effort accompli aussi. Il se souvient surtout du but de sa marche.
Ensuite, le pèlerin se lève et s’avance : il a aperçu, au-dessus de la porte principale, un Christ qui ouvre largement ses bras pour l’accueillir. Passer, cela semble si simple… Et pourtant, en s’approchant, il distingue mieux les scènes représentées en arc de cercle autour du Christ : des personnages inquiétants ou inconnus,des hommes confrontés à la maladie, à la guerre, au mal… Passer, est-ce que cela voudrait dire se reconnaître frère de tous ceux-là ? Est-ce que cela demanderait de confesser que, comme ces peuples, il a besoin de quelque chose qu’il ne peut se donner à lui-même? Peut-être a-t-il déjà fait sur sa route l’expérience qu’il ne pouvait s’en sortir seul, et d’autres lui ont tendu la main au bon moment. Aujourd’hui, devant le Christ, il est invité à reconnaître qu’il lui est bon se laisser sauver.

les frères et soeurs de Vézelay
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